N°48 Edito: Le pardon, un acte libérateur

« Jamais, je ne lui pardonnerai ce qu’il m’a fait ! » - « Quoiqu’il m’en coûte, je me vengerai ! »
Ces phrases montrent combien il est difficile et souvent douloureux de pardonner.
Combien de situations familiales sont bloquées depuis si longtemps - on ne se parle plus - et génèrent des souffrances durables.
Quand on se refuse à pardonner, on reste prisonnier de l’amertume, du ressentiment, de la colère. Il faudrait pouvoir sortir de « l’œil pour œil, dent pour dent », réflexe primaire qui nous habite tous !
Comment guérir de ces blessures ? Comment aimer vraiment si l’on ne pardonne jamais ?
Et si le pardon était l’acte libérateur ?
Il s’agit de demander pardon et de pardonner : les deux démarches sont coûteuses …
On aimerait tellement que ce soit l’autre qui fasse le premier pas…
Il faut beaucoup d’humilité pour y parvenir. Mais pardonner, n’est-ce pas poser un acte libre, volontaire, un des plus nobles que nous puissions faire : prendre la décision de se délier de toute rancune et libérer la personne qui nous a fait du mal de la « punition » que nous estimons qu’elle mérite !
En cette année de la Miséricorde, voulue par le Pape François, le pardon, élément essentiel de la foi chrétienne car émanation de Dieu, est replacé au centre des relations humaines.
VDB a souhaité vous entraîner sur ce difficile chemin de pardon, en interrogeant des personnes dont la vocation ou le métier est de savoir écouter les souffrances des autres pour tenter de les délivrer du désir de vengeance et de les faire entrer dans un chemin de pardon.
VDB a pu aussi recueillir le beau témoignage d’une femme qui a réussi à vaincre une grande souffrance morale, et à se libérer en pardonnant.

Patrice de Lorgeril

A lire: Nicole Fabre: Le pardon, un chemin à faire à deux