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Textes de la veillée de Noël 2013

Cette veillée de Noël, nous la dédions à la Vierge Marie.

En ces temps troublés où les liens familiaux les plus sacrés semblent vaciller sous les coups de lobbys attachés à les détruire, nous pouvons nous tourner vers celle qui reste la plus grande, la plus belle réussite de Dieu : une femme va donner naissance à son Fils, et, à travers Lui, à une humanité nouvelle, délivrée du péché, promise à la Vie éternelle.

Quoi de plus naturel, ce soir, que de la prier, de méditer sur ce « oui » qui a changé la face du monde, de lui dire notre reconnaissance et notre confiance, afin qu’elle nous garde et nous aide à retrouver le chemin qui nous mène vers Jésus ?

ATTENTE

Soleil d'hiver.

Le froid vient, pique le bleu du ciel de fraîcheur et les joues des passants de roseur.

Décembre est là. Ce mois de l'attente. Attente de Noël, du Mystère qui revient se donner chaque année, des tendresses familiales et des émerveillements enfantins.

Et moi, je t'attends.

Tu as beau tenir encore au creux de mes mains, tu as déjà accompli une course de géant en faisant de l'offrande de deux minuscules cellules une galaxie. Comme un astronome abîmé dans la nuit cloutée d'étoiles, je t'attends, spectatrice de l'explosion de vie qui s'est emparée de mon corps.

Je te laisse faire et tisser ta chair avec ma chair et mon sang.

Je te sens grandir et danser dans la mer qui m'a doucement emplie.

Je t'attends, d'un cœur attentif et silencieux où l'amour se lève comme une aube.

Et je pense à une autre femme qui porta aussi la vie il y a 20 siècles.

Je partage son impuissance bien-aimante, balbutie les premiers mots de sa prière, et comprends autrement l'immense louange muette que fut sa vie après les paroles de l'archange.

Alors je me penche par la fenêtre qui voit défiler les jours qui m'amènent vers toi, qui me parle de cette vie à venir, ensemble. Je cherche dans les rayons les formes de ton corps que je sens sans le voir. Je suis aveugle à ton monde mais je scrute, j'écoute, je veille. Mon cœur bat si près du tien. Je me penche à la fenêtre de ton âme toute neuve et dont j'ai tout à apprendre. Et je crois que le reste de ma vie sera comme cette fenêtre, un œil immense, ouvert pour contempler et aimer, sans rien prétendre si ce n'est s’émerveiller,

Car je ne suis plus seulement moi ; je suis une flamme d'amour dont tu es pour toujours le cœur de clarté.

Fleur Nabert

MARIE, J’AIME VOUS REGARDER

Marie, j'aime vous regarder dans votre humanité quotidienne,
jeune fille et femme, inconnue de tous, mère attentive, épouse soigneuse, femme semblable à toutes les femmes, et toujours disponible quand Dieu lui demande :
"Où es-tu ?"
J'aime aussi vous voir au tympan des cathédrales, la femme aux douze étoiles,
la Vierge des icônes au manteau de pourpre royale.
Mais, avec Thérèse de l'Enfant Jésus s'exprimant sans mots superflus, je m'émerveille :
"Elle est plus mère que reine."
Oui, tout le reste est fioritures devant les trois mots : "Mère de Dieu".
"Mère de Dieu", ces trois mots, je n'aurais jamais trop d'heures de silence pour les contempler. Comme ces plantes du désert qui attendent des jours, des années peut-être, une pluie pour germer, il nous faut les redire jusqu'à ce que votre Fils les féconde en nous.
Cette phrase, pour moi, est souverainement essentielle :
"Femme, voilà ton fils ; Fils, voilà ta mère".
Ces ultimes paroles que dit Jésus en croix aujourd'hui me sont dites, à moi : déjà réalisées à l'instant de l'Annonciation...
C'est pourquoi avec la Tradition entière, ajoutant ma voix à la multitude qui accomplit votre prophétie :
"Oui, désormais, tous les âges me diront bienheureuse" (et nul ne vous connaissait alors), je redis sans me lasser la prière des pécheurs et des saints :
"Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous, pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort."

Jacques Loew,
extraits d'une prière tirée de "Mon Dieu dont je suis sûr",
(Editions Bayard, 1
983)

QUAND JE T’IMAGINE, MARIE

Quand je t’imagine, Marie,
Attendant celui qu’on appellera Jésus,
Je ne te vois pas du tout comme sur les pieuses images
Où tu médites l’écriture avec les mains jointes.

Tu n’étais pas un mythe, ni une figure de contes de fées,
Mais une vraie petite jeune femme de chair et d’os
Qui avait conçu un véritable enfant.
Je ne crois pas te manquer de respect si ton attente, pour moi, est quelque chose de très concret.

Je te vois Marie, étendue sur ta couche au creux de la nuit silencieuse,
Les yeux grands ouverts dans les ténèbres, et ta main,
Sur la courbe toujours plus insolite de ton ventre gonflé, guette les messages de celui qui t’habite,
D’une paume attentive comme une oreille tendue.
Alors, quand il tressaille et qu’à travers ta chair
Tu sens distinctement l’invisible présence, Une vague d’amour vient déferler sur toi,
Faisant monter les larmes à tes yeux, le sourire à tes lèvres. Et, du fond de ton cœur, le désir éperdu de le voir enfin, celui qui est en toi,
De découvrir son visage, de pouvoir lui ouvrir tes bras,
Lui manifester ta tendresse et de connaître un jour le soleil de son sourire…

Marie de l’Attente, Apprends-nous à guetter de la même façon les messages de Dieu dans notre vie, de ce Dieu qui veut bien
Habiter au plus profond de nous, lui qui, comme l’enfant à naître, est à la fois présent et à venir

Alors, émerveillés, au lieu de craindre sa venue
À la manière d’une femme qui s’angoisse d’accoucher, nous serons submergés d’amour dans le lumineux désir de le voir enfin face à face.

Marie-Thérèse Fischer

MA PLUS BELLE INVENTION, DIT DIEU, C’EST MA MÈRE


Ma plus belle invention, dit Dieu, c’est ma Mère.
Il me manquait une Maman, et je l’ai faite.
J’ai fait ma Mère avant qu’elle ne me fasse. C’était plus sûr.
Maintenant, je suis vraiment un Homme comme tous les hommes.
Je n’ai plus rien à leur envier, car j’ai une Maman, une vraie, ça me manquait.

Ma Mère, elle s’appelle Marie, dit Dieu.
Son âme est absolument pure et pleine de grâce.
Son corps est vierge et habité d’une telle lumière que sur terre je ne me suis jamais lassé de la regarder, de l’écouter, de l’admirer.
Elle est belle, ma Mère, tellement que, laissant les splendeurs du Ciel,
je ne me suis pas trouvé dépaysé près d’elle.

Pourtant, je sais ce que c’est, dit Dieu, que d’être porté par les anges ;
ça ne vaut pas les bras d’une Maman, croyez-moi.

Depuis que j’étais remonté vers le Ciel, elle me manquait, je lui manquais.
Elle m’a rejoint, avec son âme, avec son corps, directement.
Je ne pouvais pas faire autrement. Ça se devait. C’était plus convenable.

Les doigts qui ont touché Dieu ne pouvaient pas s’immobiliser.
Les yeux qui ont contemplé Dieu ne pouvaient rester clos.
Les lèvres qui ont embrassé Dieu ne pouvaient se figer.
Ce corps très pur qui avait donné un corps à Dieu ne pouvait pourrir mêlé à la terre...

Je n’ai pas pu, ce n’était pas possible, ça m’aurait trop coûté.
J’ai beau être Dieu, je suis son Fils, et c’est moi qui commande.
Et puis, dit Dieu, c’est encore pour mes frères les hommes que j’ai fait cela.
Pour qu’ils aient une Maman au Ciel.
Une vraie, une de chez eux, corps et âme, La Mienne.
Maintenant, qu’ils l’utilisent davantage ! dit Dieu.

Au Ciel ils ont une Maman qui les suit des yeux, avec ses yeux de chair.
Au Ciel ils ont une Maman qui les aime à plein cœur, avec son cœur de chair.
Et cette Maman, c’est la Mienne, qui me regarde avec les mêmes yeux,
qui m’aime avec le même cœur.

Si les hommes étaient malins, ils en profiteraient,
ils devraient bien se douter que je ne peux rien lui refuser…

Que voulez-vous, c’est ma Maman....

Michel Quoist (1921-1997)

A NOTRE DAME DES ADOS

Marie, Toi qui fût mère,
As-tu aussi connu ces matins amers,
Où ton enfant rejette,
Ta main ouverte ?

Ces sombres matins de dégoûts,
Enveloppés de l'opacité du désespoir,
Où tout semble sans goûts.
De ces matins lourds comme un soir.

Marie, Toi la plus douce des mères,
Jamais tu ne désespères.
Ce matin, redonne-moi,
Une larme de cette foi.

Que je puisse l'accueillir,
En prendre soin et l'encourager,
Pour une fois encore, lui dire :
Là, attention danger.

Puis, le laisser aller,
Là où il a décidé,
De forcer le destin,
De son chemin.

Attendre sans angoisse le jour,
Où parfois blessé, abîmé,
Enfin il acceptera l'amour,
Que tu lui as toujours donné.

Dans la quête de lui-même,
Place sur son chemin, afin qu'il aime,
Ces assoiffés d'amour pour partager leur tristesse.
Ils lui feront alors découvrir sa vraie richesse.

Jean-Eudes Sampré

PRIÈRE DES JMJ DE RIO 2013

Marie, Mère de l’espérance, marche avec nous !
Apprends-nous à proclamer le Dieu vivant ;
Aide-nous à témoigner de Jésus, l’unique Sauveur ;
rends-nous serviables envers notre prochain,
accueillants envers ceux qui sont dans le besoin, artisans de justice, bâtisseurs passionnés d’un monde plus juste ;
intercède pour nous qui oeuvrons dans l’histoire, avec la certitude que le dessein du Père s’accomplira.

Aurore d’un monde nouveau, montre-toi la Mère de l’espérance et veille sur nous !
Veille sur l’Église en Europe: qu’elle soit transparente à l’Évangile ; qu’elle soit un authentique lieu de communion ; qu’elle vive sa mission
d’annoncer, de célébrer et de servir l’Évangile de l’espérance pour la paix et la joie de tous.

Reine de la paix, protège l’humanité du troisième millénaire !
Veille sur tous les chrétiens : qu’ils avancent dans la confiance sur le chemin de l’unité, comme un ferment pour la concorde sur le continent.
Veille sur les jeunes, espérance de l’avenir, qu’ils répondent généreusement à l’appel de Jésus.
Veille sur les responsables des nations : qu’ils s’emploient à édifier une maison commune,dans laquelle soient respectés la dignité et les droits de chacun.

Marie, donne-nous Jésus !
Fais que nous le suivions et que nous l’aimions !
C’est lui l’espérance de l’Église, de l’Europe et de l’humanité.
C’est lui qui vit avec nous, au milieu de nous, dans son Église.
Avec toi, nous disons : « Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22, 20) :
Que l’espérance de la gloire déposée par Lui en nos cœurs porte des fruits de justice et de paix

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