N°43 - La musique dans les offices de l'Eglise réformée de Rueil

VDB a rencontré Jacqueline Latargez, Présidente de l’Association des Amis de l’Orgue, organiste titulaire de l’Eglise Protestante Unie de Rueil-Malmaison. Avec quatre autres organistes bénévoles (Muriel Tücker, Charles Zimmermann, Arie Boonstra et Paul Schwartz) elle assure, par roulement, l’accompagnement musical des cultes au temple de Rueil .

VDB : Quelle est la place de la musique en général et du chant en particulier dans les offices protestants ?

JL : La musique et le chant tiennent une place considérable dans le culte réformé et encore plus dans le culte luthérien. Nous chantons onze fois par office : huit sont des « chants spontanés », propres à chaque temps liturgique – Avent, Noël, Temps de l’Eglise, Carême, Pâques, Pentecôte – et courts (un couplet et un refrain). Ils ponctuent chaque phase de la liturgie. Et trois sont des cantiques choisis par le pasteur qui officie, en fonction de sa prédication, des textes lus et de l’orientation qu’il veut donner à la célébration.

VDB : Sans compter l‘orgue.

JL : L’orgue intervient au moins cinq fois seul, en plus des accompagnements des chants : au début du culte, après le sermon, pendant la collecte (quête), après le Notre Père et à la sortie.

VDB : D’où viennent les musiques que vous chantez ?

JL : Pour les psaumes, essentiellement du Psautier de Genève, qui date du XVIe siècle et qui comprend des psaumes traduits par Théodore de Bèze et Clément Marot, ou de notre recueil de cantiques « Arc en Ciel » qui, outre les 150 psaumes, offre un choix de plusieurs centaines de cantiques. Nous empruntons également au répertoire catholique et au répertoire juif pour certaines célébrations, notamment œcuméniques.

VDB : Y a-t-il comme dans les églises catholiques, un chantre-animateur ?

JL : Non : l’orgue entonne et les fidèles suivent. Beaucoup savent lire la musique, qui figure dans les recueils. Parfois, pour certaines cérémonies, les paroles sont projetées sur un écran.

VDB : Vous êtes plusieurs organistes. Comment vous organisez-vous ?

JL : Nous jouons à tour de rôle un dimanche par mois, selon un planning établi à l’avance.

VDB : Etes-vous rémunérés ?

JL : Non, contrairement aux Luthériens, les Réformés ne rétribuent pas les organistes. Nous jouons tous bénévolement ! Mais nous avons le plaisir de jouer sur un bel instrument à tuyaux, de 12 jeux, construit en 1981 par le facteur Claude Armand.
L’Association des Amis de l’Orgue, créée en 1977 pour financer la construction de l’instrument, organise depuis 1982, quatre concerts annuels le dimanche à 17h. Le prochain a lieu le 8 décembre, avec le concours d’un Quintette de Cuivres comprenant des musiciens de la Garde Républicaine et le 23 mars avec Lionel AVOT organiste au temple de l’Etoile à l’orgue et flûte ou trompette.

VDB : Nous viendrons vous écouter !