La "Maison d'Eglise" St Maximilien-Kolbe, 5 rue Auguste-Perret, à Rueil-sur-Seine, fête ses 20 ans d'existence cette année (voir tract en bas de page). Un beau témoignage, dans la durée, pour ce lieu de partage ouvert et actif ! VDB a rencontré l'un de ses habitués qui travaille dans une entreprise de Rueil-sur-Seine.
VDB : Vous travaillez dans une entreprise à Rueil-sur-Seine, connaissez-vous l'existence de la maison d’Église St Maximilien Kolbe ?
LBT : Je connais bien ce lieu où se rencontrent en semaine des gens qui habitent le quartier ou qui y travaillent, des groupes de réflexion (MCC), des personnes en recherche de travail (Café-Emploi) et même des expositions d'art ! Il y a aussi des temps de prière et, une fois par semaine, la messe. Personnellement, je connais "St Max" surtout par la messe du mardi à 12h30; elle coupe la journée de travail; nous y sommes entre 20 et 40 personnes en relation avec le quartier par leur lieu de travail, par le lieu de résidence ou par d'autres activités. Ceux qui le souhaitent peuvent partager un repas rapide juste après la messe. C'est un lieu de respiration et de partage, j'y trouve une possibilité de ressourcement dans un calme et une cordialité qui contrastent avec la vie dans l'entreprise.
VDB : Comment se passe cette messe du mardi ? Pourquoi y allez-vous régulièrement ?
LBT : Elle démarre pile à l'heure, et elle dure juste une demi-heure... Elle est donc facilement intégrable dans la journée de travail. J'aime la surprise de découvrir en arrivant, qui est le prêtre qui célèbre. Selon que c'est le père Aubry, le père Anelli, le père Jean Berlin, la couleur de la célébration est différente et je sais que cela va influer sur ma journée. Je m'explique : aujourd'hui, c'est Jean Berlin, prêtre Malgache intégré dans la paroisse de Rueil pour quelques mois en France. Son sourire, sa joie partagée, sa proximité avec tous, son attention à créer dans la petite assemblée une vraie convivialité (en se donnant la main pour prier le Notre-Père), vont me donner une joie de vivre et un désir de relation détendue avec les collègues. Si c'est le père Aubry, je repartirai en continuant à vivre ma journée de travail avec Dieu dans la poche. Si c'est le père Anelli, les lectures du jour et leur sens resteront en arrière-plan dans ma tête comme référence...
VDB : Y a-t-il d'autres personnes de votre entreprise qui viennent à St Max ? En parlez-vous dans l'entreprise ?
LBT : J'avoue que je suis assez discret dans l'entreprise vis-à-vis de cette escapade du mardi midi, comme pour ce qui est de la foi. Ce n'est pas un sujet que j'aborde volontiers, même quand il y a une opportunité autour d'un café ou au déjeuner. Quand, à la cantine, un collègue essaye de parler du week-end qu'il vient de passer à Jambville avec des jeunes d’aumônerie, Cela tombe un peu dans le vide et peut donner lieu à des sarcasmes... Alors pour éviter de gâcher le temps partagé au repas, ce sont plutôt des sujets d'actualité qui meublent les échanges.
Oui, il y a d'autres personnes de l'entreprise qui viennent à la messe de St Max, mais nous ne nous connaissons pas toujours et souvent nous ne nous voyons que sur le chemin du retour vers les bureaux ! Mais, c'est rassurant de savoir que tel contrôleur de gestion, tel syndicaliste, tel commercial, telle personne des ressources humaines, viennent de temps en temps à St Max. Cela humanise l'entreprise. Est-ce un levain dans la pâte ?
C'est important de ne pas se retrouver seul dans cette démarche, j’apprécie beaucoup le court SMS du mardi matin que j'échange avec un ami travaillant dans une autre entreprise du quartier, pour se dire simplement : "St Max ?". C'est un appel à consacrer 1/2 heure de la journée à Dieu et à la façon dont nous l'intégrons dans notre vie, c'est aussi un clin d’œil qui rappelle que d'autres ont la même démarche...
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