N°42 - Sur la route de Compostelle avec des handicapés

Lorsque je suis partie de  Tours en juillet 2012, pour la première étape d’un pélé à St Jacques de Compostelle, avec quatre handicapés majeurs, je pensais que nous n’irions pas bien loin. C’était compter sans les « joëlettes », ces brancards montés sur une roue de vélo, que l’on tire et que l’on pousse, à deux ou, dans les côtes, à quatre.
Nous étions une quarantaine d’accompagnateurs « valides », de 45 à... 80 ans ! : outre les « porteurs », qui se relaient tous les quarts d’heure environ, il faut compter ceux qui doivent s’occuper des handicapés : les aider à faire leur toilette, les habiller, les faire manger. Ceux qui préparent les repas, qui assurent l’animation le soir, installent les lits et les tentes etc. Nous n’étions pas trop nombreux !
Il faut dire aussi que nous faisions une dizaine de kilomètres chaque matin avant que les handicapés nous rejoignent en voiture. Ils ne faisaient donc que la moitié des 20 km journaliers.

En quinze jours, nous avions parcouru les 340 km qui séparent Tours de Bordeaux.

J’ai gardé un excellent souvenir de ces moments passés au côté de ces handicapés, de l’ambiance joyeuse et festive de ce groupe. J’attends avec impatience l’étape 2013. Nous partons le 6 juillet de Bordeaux et nous devrions arriver à Roncevaux le 20. Il n’y a « que » 270 km, mais ce n’est pas du terrain plat ! Je précise, pour ceux que cela effraierait, qu’il est possible de ne pas faire la totalité du parcours. Je précise aussi que ce « pélé » n’est pas réservé aux croyants bon teint : nous avons 15 minutes de prière le matin, mais ce n’est pas obligatoire, et quelques « pèlerins » n’y participent pas.
A tous ceux qui seraient tentés : www.compostelle2000.org ou joindre l’association Compostelle 2000 au 01 43 20 71 66.

Annick BERRUBÉ